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EXTREME-NORD_JU-JITSU

Formation des agents volontaires à Maroua

Lutter contre les violences, l’incivisme, les drogues et stupéfiants en milieu scolaires, périscolaires et universitaires.

 C’est l’objectif principal de la Fondation Olympia ju-jitsu Cameroun (FOJCAM), à travers le sport et les arts martiaux.

Réduire le nombre de violents et consommateurs de drogues et des stupéfiants en milieu jeune au Cameroun et dans la région de l’Extrême-nord en particulier à travers la sensibilisation, tel est l’objectif du séminaire organisé ce 29 février 2020 à Maroua, organisé par l’association sportive Olympia JU-JITSU Cameroun(FOJCAM) au lycée technique de Maroua. Dans une salle aussi grande que le terrain de football, une trentaine de participants, enseignants comme étudiants, venant de presque tous les départements de la région de l’Extrême-nord ont pris part. Ce séminaire est présidé par son coordonnateur national ETIENNE SIGNE SENSEI, qui a fait le déplacement depuis Yaoundé pour former les agents volontaires. Il est important de noter que l’association sportive Olympia ju-jitsu Cameroun, lutte contre les violences, l’incivisme, les drogues en milieu scolaires, périscolaires et universitaires. Pour plus d’efficacité, de visibilité et d’atteinte de ses objectifs, elle décide de s’unir en partenariats avec plusieurs ministères au Cameroun, notamment la MINESEC, MINJES, MINSANTE, MINPROFF, MINAS MINSEP, pour lutter ensemble contre l’ennemi de l’avenir des jeunes Camerounais : la violence et les stupéfiants   

  Durant les 4h de temps passés en salle d’atelier, les participants ont été édifiés sur les différentes drogues consommées par les jeunes, les différentes appellations en milieu scolaire et jeune. Plusieurs causes ont été énumérées comme la pauvreté, le manque de travail, la promiscuité, le harcèlement, le tribalisme, le manque d’information et de formation, taux élevé de chômage. Mais plus encore des conséquences, parmi lesquelles la dépendance, l’abandon des études, le banditisme, le viol, la violence, la prison, les maladies, les grossesses précoces, la folie voire la mort. Ce séminaire a permis également aux participants de connaitre les différents indices de consommation de drogue par les jeunes. Les indices physiques sont les yeux rouges et larmoyants, la difficulté à parler, la confusion, la bouche sèche et pâteuse, la fuite des regards, la fatigue, et autres. Les indices morales ou modification de comportements, on peut constater la baisse d’intérêt soudaine pour l’école, les loisirs, le sport, devient agressif, la peur des autres, devient impulsif, change des amis, retour tardif à la maison entres autres.

« Il faut sauver ceux qui peuvent être encore sauvable », déclare Maître ETIENNE Signe. Ceci dit, il est y’a encore espoir de sauver des jeunes consommateurs en faisant appel à plusieurs forces et à travers des moyens simples et efficaces. Cela doit commencer dans les établissements scolaires. Car, le rôle de l’enseignant est primordial dans cette lutte. Ceci juste par ce qu’il est comme un « petit dieu » sur terre ; au moment où tout ce qu’il dit est « VRAI ». Les médias, la famille, les pouvoirs publics, les autorités traditionnelles et religieuses, les écrivains, les musiciens, jouent un rôle important chacun en ce qui le concerne.

L’atelier a aussi permis à chacun d’acquérir et de partager les techniques d’approche de sensibilisation dans la communauté. Ce séminaire ne saurait finir sans la présence de Michel DANGWE, parrain de cet atelier, qui n’a pas caché sa satisfaction ; « c’est un sentiment de grande satisfaction qui m’anime, par ce que j’ai été honoré comme parrain de cet atelier de formation sur les violences liées à la consommation des stupéfiants, signe d’atteinte à l’intégrité de la personne morale et physique ». Dans le même ordre d’idée, il rappelle la mission qui attend les agents volontaires sur le terrain lorsqu’il dit « il est question de prendre en main les problèmes que leur communauté rencontre au jour le jour et de faire en sorte que la population soit sensibilisée pour que le phénomène de violence qui tend à prendre le devant au sein de la société puisse être bannit ». Il ne manque pas également d’apporter son soutien et son accompagnement dans cette lutte qui vient de commencer pour les agents volontaires de la région de l’Extrême-nord, « je voudrais déjà en qualité de chef d’antenne, demander à ces volontaires qui sont formés de se mettre au travail. Ils peuvent compter sur mon entier disponibilité, parce que déjà, nous avons une expérience en la matière. »

Avant la remise des attestations aux différents participants, des responsabilités ont été confiées à certains agents volontaires qui se sont aussitôt engagé devant le Coordonnateur National, d’être de vrais et valables représentants de la FOJCAM dans la région de l’extrême-nord, d’accompagner les activités de la fondation et lutter efficacement contre la consommation des drogues en milieu jeune afin de diminuer le taux de violence. Une fois la remise faite, le séminaire prend fin par la photo de famille. Rendez-vous dans quelques mois pour un autre séminaire dans notre région.

Par Madeleine Tize KOROU , Agent volontaire de sensibilisation FOJCAM