1- Quelles sont les contre-indications à la pratique du ju-jitsu ?
Les contre-indications à la pratique du jujitsu sont celles de tout sport en général. Il n’y a pas de contre-indications permanentes spécifiques. Lors de la visite médicale, le médecin s’attache à examiner le rachis ainsi que les articulations périphériques. Par contre, certaines contre-indications peuvent être temporaires : mal de dos, affection cutanée transmissible, blessure…
2- Quels sont les bénéfices pour la santé liés à la pratique du ju-jitsu ?
La pratique du ju-jitsu est très physique et sollicite l’ensemble de l’organisme. Ce sport fait travailler les membres de manière homogène. Il développe la qualité gestuelle, la mise en place du schéma corporel, et améliore la perception du corps dans l’espace. La confrontation avec un partenaire, en obligeant à bien connaître l’autre, développe le côté relationnel.
Pour beaucoup de parents, le ju-jitsu est un facteur stabilisant pour les enfants, qui induit un équilibre. La pratique collective semble effectivement réguler la timidité ou au contraire l’hyperactivité des enfants, grâce aux notions d’habillement, de grade, de discipline et de respect. Et il est important pour l’enfant de faire la différence grâce à son propre travail.
3- Quels sont les traumatismes les plus fréquents ?
Les pathologies dépendent du niveau de pratique. A un haut niveau, les pathologies les plus fréquentes sont les lésions du genou (au niveau du ligament croisé) et de l’épaule. Pour les personnes qui passent leurs grades, on retrouve essentiellement des lésions de l’épaule et des luxations du coude. Il peut apparaître également quelques problèmes de lombalgies. Lorsque la technique est approximative ou qu’il y a un manque d’apprentissage, des pathologies du cou peuvent être rencontrées suite à de chutes. Les problèmes de claquage ou de déchirure sont très rares.
4- Quelles sont les limites d’âge ?
Les plus jeunes peuvent commencer dès 5 ou 6 ans à faire du ” baby ju-jitsu “, qui permet de mettre en place un apprentissage de l’activité. La pratique du ju-jitsu ne va être réellement efficace que vers 13 ou 14 ans, lorsque les enfants vont bien maîtriser les différentes techniques. Les compétitions officielles débutent vers 16 ans. Ensuite, on peut pratiquer différentes formes de ju-jitsu : entraînements à haut niveau énergétique ou séances très techniques, avec toutes les variantes possibles. On peut également se limiter aux techniques fondamentales (katas) ou simuler des compétitions (randori). L’éventail de pratiques fait qu’il n’y a pas d’âge limite supérieur. Il faut juste tenir compte de l’âge physiologique. Il existe des personnes de 75 ans qui font encore du ju-jitsu
5- Quels sont les équipements de protection recommandés ?
Il est interdit de porter quoi que ce soit de rigide qui risquerait de blesser l’adversaire. Il existe des protections articulaires constituées de bandes adhésives élastiques ou des protections contre les chocs directs, tels que les protège-tibias en mousse. Selon les habitudes ou les séquelles de blessures, les judokas peuvent porter des bandes sur les doigts ou les poignets. Pour la pratique des katas, aucune protection particulière n’est nécessaire. Lors des combats en salle d’entraînement, au fighting system ju-jitsu, le port d’une coquille et d’un protège-dents est vivement conseillé et le port de gants est obligatoire. En compétition, les règles sont encore plus strictes : outre les gants, le protège-dents est obligatoire, et la coquille devrait bientôt l’être. Personnellement, je conseille également le port de protège-tibias, voire des protections de dessus de pieds. Enfin, chez l’enfant le port du casque est obligatoire en compétition.« Morale et éthique des arts martiaux » page 143