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Campagne de sensibilisation des fonctionnaires de l’Administration Pénitentiaire de la Prison Centrale de Bafoussam le 28 octobre 2019

Co-présentation MAISON DIOCESAINE DES JEUNES ET FONDATION OLYMPIA JUJITSU CAMEROUN

Thème : Comment réduire le taux des addictions et des dépendances

Monsieur le Régisseur de la Prison Centrale de Bafoussam

Monsieur le Coordonnateur de la Maison des Jeunes de Bafoussam

               Chers frères et sœurs, amis et parents, fonctionnaires de l’administration pénitentiaire en vos rangs et grades respectifs, affectés dans ce centre de correction et de « recadrement » de nos frères qui pour une raison ou pour une autre s’y retrouvent ;

              Grande est ma joie de prendre la parole au milieu de vous ce matin, non pas avec la prétention de vous enseigner ce que vous ne connaissez pas encore mais juste pour partager la modeste expérience de la MDJ et de la FOJCAM que nous représentons aujourd’hui.

                En effet, je m’appelle SENSEI SIGNE Etienne, coordonnateur national de la FOJCAM qui à pour objectifs principaux : la lutte contre les violences, l’incivisme,  les drogues et autres suffisants en milieux scolaires, sportifs,  jeunes et périscolaires. Merci à monsieur le Coordonateur de la maison diocésaine des jeunes de Bafoussam pour la confiance qu’il a accordé à la FOJCAM en nous incluant dans ce combat : proposer les moyens de lutte contre les addictions et les dépendances dans la prison centrale de Bafoussam.

                Monsieur le Régisseur, comme j’ai dis à l’entame de mon propos, nous n’avons pas la prétention de vous apprendre votre travail. Hoooo que nonn, non et non. Nous sommes venus, dans le cadre de la collaboration que vous avez avec la maison Diocésaine des jeunes, apporter notre modeste contribution à ce combat que vous menez depuis votre affectation à la tête de cette institution…

A vous chers amis, frères et parents en service dans ce centre.

               Il a été donné de constater qu’à force de passer vos jours et vos nuits avec les détenus, vous êtes devenus de très bon amis : ce qui est une bonne chose ;Mais c’est aussi avec regret que le commun des mortels constate que certains parmi vous se sont transformés en dealers de drogues, des psychotropes et que sais-je encore. Et c’est grave

Nous ne vous enseignons rien, permettez nous juste de vous rappeler les impacts de ces actes :

  1. SUR LE PLAN PENAL

                   Vous risquez de changer en moins de 02 secondes de statut. C’est-à-dire partir de gardien de prison à prisonnier. Sur ce point, vous métrisez la loi plus que nous autres car c’est même du ministère de la justice que vous appartenez.

  • SUR LE PLAN PROFESSIONNEL

                   L’éthique et la déontologie du corps des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire vous l’interdit formellement.

                     L’image du « corps » des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire est salie ; vous faites porter à vos collègues le poids de vos actes. Imaginez si l’on vous appelle dans la rue par le péché de votre collègue : maître escroc, coordo malhonnête, prêtre pédophile, régisseur violeur, gardien de prison dealers de drogues, gardien de prison violeurs de mineurs, gardien de prison chef des braqueurs, la liste est longue. Avant de poser chaque acte, PENSONS AU QU’EN DIRA-T-ON ?

                 Vous risquez très gros en voulant un enrichissement subite, un enrichissement au prix du mal. Vous vous exposez à :

  • La lettre d’explication de la hiérarchie,
  • L’avertissement,
  • Le blâme,
  • La suspension de salaire,
  • L’envoie en prison c’est à dire vous passez juste de l’autre côté de la porte.
  • SUR LE PLAN  FAMILIAL

                Que chacun de nous ferme un peu les yeux……  Imaginez-vous en prison. Père de famille, femme au foyer, fiancé(e), un  homme dont la femme attend un bébé. Ouvrez les yeux… Qui de nous, qui de vous aimerait être dans cette posture ?? Que chacun de nous va au plus profond de son cœur, au fond de sa conscience pour chercher la réponse et prendre l’engagement ici et maintenant de ne plus mal faire ce qu’il a à faire.

  • DANS LA SOCIETE, LA SANTE DES CONSOMMATEURS

                  Au Cameroun, des millions de personnes consomment des drogues quotidiennement pour le bien-être immédiat qu’elles procurent, mais leur usage n’est pas sans conséquence sur la santé. Dépendance, diminution de l’appétit, perte de mémoire, dépression, certains cas d’hypertension, brusque colère injustifiée, violence, insuffisance rénale, perforation des poumons, ballonnement de ventre, diminution de la vue, cancer, folie, envie de suicide, les effets de la drogue sur le corps humain sont multiples, notamment chez les jeunes.

                Le phénomène de la drogue dans le milieu carcéral a pris des proportions inquiétantes ces dernières années. Cela ne concerne plus seulement les grands « braqueurs », mais aussi des mineurs, les délinquants primaires et même certains fonctionnaires de l’administration pénitentiaire sont malheureusement entrés dans la dance, ce qui se répercute négativement sur leur comportement, leur physique, leur santé et sur leur vie en général.

                 L’usage des drogues par les jeunes dans les administrations pénitentiaires est une réalité qui ne peut laisser personne indifférent. C’est un véritable fléau qui se propage à une vitesse inquiétante. Nous assistons aujourd’hui à une dépendance de plus en plus grande à ces substances.

             Vous, nous, toi, moi, et toi et toi …… arrêtons de tuer dans le silence nos frères et sœurs en facilitant l’entrée des drogues et stupéfiants dans les prisons.

             Le moment est venu et c’est maintenant d’arrêter cette sale besogne

SENSEI SIGNE Etienne

Fondation OLYMPIA JUJITSU CAMEROUN

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